1940. La guerre est au centre de toutes les préoccupations de la population. La construction de l’usine de guerre dans le futur village de Nitro a entraîné des répercussions négatives ( terres cultivées ont été utilisées à des fins militaires) et positives (de nombreux emplois pour les femmes, notamment). Celles-ci ont dû retourner à leur cuisine à la fin de la guerre pour permettre à des hommes d’être embauchés. L’égalité hommes-femmes n’était sûrement pas à l’agenda durant ces années.
1940: La fin des travaux de secours dans Valleyfield
1940: Un comité de citoyens au Fort de Salaberry
1940: Une centaine de citoyens ont répondu à l’appel pour la Protection civile
1940: Des cultivateurs doivent céder leur ferme pour la construction de l’usine D.I.L.
1940: Des ouvriers locaux renvoyés du chantier de construction de l’usine de munitions
1940: Une douzaine de maisons construites dans le Village de Nitro
1940: Entente entre le syndicat et Howard Smith Paper Mills
1940: Mouvement de révolte chez les marchands locaux
1940: Nouvelle industrie spécialisée dans les teintures de tissus
1940: Une œuvre pour les militaires hospitalisés à l’Hôtel-Dieu
1940: L’Unité sanitaire ne fait pas l’unanimité dans la région
1940: Des visiteuses pour les militaires hospitalisés à l’Hôtel-Dieu
1940: Les institutrices en congrès à Chicoutimi
1940: Des séances d’éducation pour les parents des élèves
1940: Des employés de la Ville en surcroit de travail
1941: Contestation de la méthode de paiement des salaires
1941: L’ouvrier en proie à une désastreuse concurrence
1941: La Gazette prône un syndicalisme catholique
1941: Prescription d’un salaire minimum dans l’industrie textile
1941: Les groupes sociaux en parade militaire
1941: Le syndicalisme catholique veut organiser les ouvriers
1941: Ordonnance de la Commission des prix et du commerce en temps de guerre
1941: L’école pour contrer la culture du vice
1941: Une centaine d’institutrices en congrès
1941: Les plombiers ne seront pas payés pour la pension et le transport
1941: Des employés municipaux mieux payés
1941: Le dépotoir du chemin Larocque empeste l’entourage
1942. Nous sommes au milieu de la Deuxième Guerre mondiale, le gouvernement canadien a organisé un référendum (plébiscite) pour la conscription, le 27 avril 1942. La question était la suivante : « Consentez-vous à libérer le gouvernement de toute obligation résultant d’engagements antérieurs restreignant les méthodes de mobilisation pour le service militaire? »
En somme, le gouvernement de Mackenzie King voulait être libéré de sa promesse de ne pas militer en faveur de la conscription obligatoire. Le Québec, anti-conscriptionniste, vota massivement contre la proposition gouvernementale lors du plébiscite, contrairement au reste du Canada. Dans le comté de Beauharnois, les citoyens ont voté à 92% NON à la question référendaire. À Salaberry-de-Valleyfield, les citoyens, regroupés dans différents comités, dont la Chambre de commerce, se sont investis dans la campagne référendaire
1942: Un comité pour le NON au plébiscite
1942: Les anticonscriptionnistes remportent le plébiscite
1942: Un salaire de 400.$ pour les institutrices
1942: Berthe E. Monette en soutien à Laure Gaudreault
1942: Environnement: La récupération mise de l’avant durant la guerre
1942: Le rôle à la fois religieux et national du syndicalisme
1942: Les ouvriers doivent s’unir pour réclamer leur dû
1942: Un syndicat de charpentiers-menuisiers
1942: Le syndicalisme catholique en avant-plan
1942: La Jeunesse ouvrière en congrès diocésain
1942: Maxime Raymond appuie les demandes des ouvriers, mais…
1942: Entente pour un retour au travail à l’usine Alloys
1942: L’Église et les ouvriers ou la solution catholique de la question sociale
1942: Les ouvriers de la Coton contribuent à l’effort de guerre
1942: Les Dames Patronesses et la fondation de l’école des garde-malades
1942: On vante le travail des femmes durant la guerre
1942: La Ville pourra acheter le terrain d’exposition
Madeleine Parent a dirigé le mouvement de syndicalisation de la Montreal Cottons à Valleyfield sous la bannière de Ouvriers unis du textile d'Amérique (OUTA)
1943. La guerre se poursuit et, comme on peut le constater dans différents articles de la Gazette de Valleyfield, les ouvriers participent de différentes façons à l’effort de guerre. Les syndicats se réclament de foi catholique; ce sont des aumôniers qui sont les gardiens de la foi chrétienne au sein des syndicats locaux.
1943: L’Union demande le contrôle de la MOCO par le gouvernement
1943: Aucune réponse satisfaisante de la part de la MOCO
1943: Une grève annoncée
1943: L’effort de guerre des ouvriers de la Coton
1943: La population est mal desservie par le système de trains
1943: Un comité pour régler les problèmes de logement
1943: Résolution contre le travail des femmes la nuit
1943: Un plan de construction d’habitations pour les ouvriers
1943: Les commis de magasins regroupés en association
1943: Les employés de commerces ont leur constitution
1943: Des employés de l’usine Bronze prêtés à d’autres industries
1943: Le rôle de l’industrie de guerre à Valleyfield
1943: Reconnaissance du travail des institutrices
1943: Les syndicats catholiques à la Fête du Travail
1943: Ouvriers de l’aluminium en congrès
1943: L’Aumônier des syndicats organise une soirée pour les ouvriers
1943: Syndicats locaux au congrès de la C.T.C.C.
1943: Le cinéma comme outil de propagande du syndicalisme catholique
1943: Des bonis pour les employés des usines de munitions
1944. Nous sommes à deux ans de la grève de 100 jours, en 1946, à la Montreal Cottons. Kent Rowley et Madeleine Parent s’implantent progressivement dans l’Union Internationale, comme on peut le constater dans les articles de la Gazette de Valleyfield.
1944: Rowley et Parent au Conseil provincial de l’Union
1944: Le Ministre du Travail ordonne un vote de grève
1944: Madeleine Parent élue secrétaire de l’Union
1944: L’Union Internationale représente la majorité des ouvriers
1944: Des employés de la Moco ont gain de cause
1944: Le Conseil central diocésain des syndicats nationaux
1944: Une demande d’augmentation de salaires des policiers
1944: Des relations de travail ardues
1944: Nouveau contrat à la St-Lawrence
1944: Les revendications des institutrices en arbitrage
1944: Salaire minimum de 5,60$ par semaine pour les institutrices rurales
1944: La promenade de la rue Chaussée ne fait pas l’unanimité
1944: Un vote d’annexion du Nouveau-Salaberry
Les infirmières (garde-malades) réclamant la reconnaissance de la profession. J’ai un sentiment nostalgique en lisant le nom d’Alice Besner, une garde-malade de l’Unité sanitaire qui faisait la tournée des écoles de la ville pour examiner et vacciner les enfants. En mémoire, je la revois en avant de ma classe chez les Frères du Sacré-Cœur. Garde Besner mérite, tout comme Berthe Monette du syndicat des institutrices, tout notre respect. Elles ont accompli un travail de pionnières dans la région. On parle peu souvent de ces femmes dévouées pour la communauté.
1945: Les institutrices ont gain de cause
1945: Le contrat de travail des policiers-pompiers dénoncé
1945: Du théâtre au Syndicat du meuble
1945: Plaidoyer pour la profession de garde-malade
1945: Fin de la guerre et mise à pied massive à la D.I.L.
1945: Que réserve l’avenir d’après-guerre pour les jeunes?
1945: Le syndicat des barbiers-coiffeurs en congrès à Valleyfield
1945: Le Syndicat des camionneurs
1945: L’Union de la St-Lawrence
L’année 1946 est considérée comme une année phare dans l’histoire ouvrière de Salaberry-de-Valleyfield. Madeleine Parent a souligné avec raison que la grève de 1946 à la filature de la Montreal Cotttons avait été un des premiers coups de clairon de la Révolution tranquille au Québec. Rien de moins. Les lecteurs y trouveront des éléments démontrant la combativité des ouvriers et de leurs chefs syndicaux, notamment Rowley, Beaucage, Parent, Leduc. Ceux-ci ont dû affronter le régime de Duplessis et sa police (la Sûreté du Québec) ainsi que le Ministère du Travail qui mettait en garde les grévistes contre l’agitation communiste. Un constat moins connu, cependant, s’impose comme en témoignent différents articles de la revue de presse : le maire Robert Cauchon et la police locale ont pris parti pour les ouvriers. Madeleine Parent en avait déjà parlé dans une entrevue. Autre fait intéressant à retenir : les femmes membres de l’Union se sont portées à la défense de Kent Rowley, incarcéré sous des prétextes fallacieux.
1946: Une grève de 100 jours à la Montreal Cottons
Trefflé Leduc était le président du syndicat lors de la grève de 1946. Madeleine Parent et Kent Rowley l'ont toujours présenté comme un syndicaliste courageux, intègre et combatif
1946: Madeleine Parent lors d’une réunion syndicale durant la grève
1946: L’Union Internationale affirme une position de force
1946: La compagnie déclare l’illégalité de la grève
1946: La compagnie invite les ouvriers à franchir les lignes de piquetage
1946: Une mise en garde contre l’agitation communiste
1946: La MOCO menace de quitter Valleyfield?
1946: Deux leaders syndicaux incarcérés à Montréal
1946: Rowley et Beaucage accusés d’incitation à l’émeute
1946: Interdiction de faire des discours touchant la grève à Valleyfield
1946: Madeleine Parent accusée de corruption de témoins
1946: Le maire Cauchon donne son appui aux ouvriers
1946: Deux policiers municipaux refusent d’intervenir contre les ouvriers
1946: Refus du cautionnement pour la remise en liberté
1946: Les femmes de l’Union à la défense de Kent Rowley
1946: Duplessis condamné pour ses attaques contre les chefs syndicaux
1946: Le comité de défense des droits ouvriers intervient pour le retrait des accusations
1946: Pression pour la création du prêt ouvrier pour l’achat d’une maison
1946: L’appartenance au Village-Billette décriée par les citoyens
1946: Berthe Monette à la vice-présidence de la Fédération des institutrices
1946: Les cultivateurs réunis à Valleyfield
Année 1947 à Salaberry-de-Valleyfield : les Jocistes, filles et garçons, militent pour un monde meilleur. Fait intéressant, les membres féminins et masculins se réunissent ensemble pour une activité, au sous-sol de la cathédrale. Le mouvement de la Jeunesse ouvrière catholique a permis à plusieurs citoyennes et citoyens de s’émanciper en mettant leurs talents au service de la jeunesse de la région. Plusieurs grands militants et militantes ont participé à la mise sur pied de syndicats chez nous. Autre fait à signaler concerne le personnel enseignant et l’état des écoles publiques de la Ville. Le même texte pourrait être rédigé sur la situation qui prévaut aujourd’hui dans le monde de l’enseignement.
1947: Nouveau contrat de travail à la Canadian Bronze
1947: Kent Rowley condamné à la prison
1947: La St-Jean-Baptiste appuie le régime dictatorial de Franco
1947: L’Union catholique des cultivateurs en congrès
1947: Montreal Cottons
1947: Des bénéfices malgré la grève de 1946 à la Montreal Cottons
1947: Personnel non qualifié, exode des instituteurs…
1947: Les écoles de Valleyfield dans un état lamentable
1947: Les jeunes Jocistes veulent construire dans un monde bouleversé
1947: 6,000 personnes au Parc Sauvé pour la Fête du Travail
1947: Des arbitres de hockey menacent de faire la grève
1948 : Nous sommes à trois ans de la fin de la Deuxième Guerre mondiale et à deux ans de la grève de 100 jours à la Montreal Cottons. L’Union Internationale a renouvelé sa convention collective et le discours contre les dangers du communisme, notamment pour la religion catholique, s’imprègne dans la communauté de Salaberry-de-Valleyfield. D’ailleurs, l’anticommunisme servira de propagande pour délégitimer le travail de Kent Rowley et Madeleine Parent au sein du syndicat des Ouvriers Unis du textile d’Amérique (O.U.T.A). Lors de la grève de 1952, Rowley et Parent, accusés d’être associés au parti communiste, ont été expulsés du syndicat par une faction plus collaboratrice avec l’employeur.
1948: Nouveau comité exécutif
1948: Tous les ouvriers font partie de l’Union
1948: Nouveau contrat de travail à la Montreal Cottons
1948: Le communisme présenté comme une menace à la religion catholique
1948: Journée ouvrière pour la Fête du Travail
1948: Les ouvriers de Valleyfield en fête
1948: Signature d’un contrat à la St-Lawrence
1948: Les institutrices demandent un traitement plus raisonnable
1948: Les instituteurs reçoivent des augmentations de salaires
1948: 10e anniversaire du syndicat des institutrices
1948: Les étudiants du Séminaire se regroupent dans un club
1948: Les ouvriers de Kilgour dénoncent leurs conditions de travail
1948: Requête de citoyens et marchands pour accueillir le marché public
1948: Le communisme principal sujet de discussion à Victoria
1948: Une nouvelle convention à l’usine Merck
1948: Renouvellement de la convention chez Howard Smith
On constate, en 1949, l’omniprésence de l’Église diocésaine dans les différentes sphères de la société. Le titre de l’un des articles concernant les policiers l’illustre fort bien : Les problèmes patrons ouvriers ne peuvent être résolus sans la doctrine de l’Église. D’ailleurs, à cette époque, les syndicats avaient dans leurs rangs un aumônier pour les accompagner.
1949: Valleyfield bien représentée à l’Association des gardes-malades
1949: Les garagistes se regroupent dans une association
1949: Les syndiqués de Schenley
1949: Les marchands sont POUR
1949: Les commis de magasins sont CONTRE
1949: Les Unions Internationales du district protestent contre le code ouvrier à l’étude
1949: Le Syndicat des Instituteurs
1949: Les ouvriers-charpentiers en congrès à Calgary
1949: Kent Rowley dénonce une politique d’augmentation des loyers
1949: Une augmentation de 15c demandée par les employés municipaux
1949: Forte délégation des O.U.T.A. à la convention de Granby
1949: La doctrine sociale de l’Église comme solution aux problèmes des ouvriers
1949: L’Église impose sa présence chez les ouvriers de la région
1949: L’Union des policiers guidée par la doctrine sociale de l’Église catholique
1949: Les Chevaliers de Colomb de Valleyfield dénoncent l’arrestation d’un cardinal hongrois
1949: La fête du Travail des ouvriers
1949: Le contrat de travail expire à la Montreal Cottons
1949: Le contrat de travail renouvelé pour 12 mois à la Montreal Cottons